1 La détresse

L’ insuffisance respiratoire chronique n’ est pas à proprement parler une détresse. C’ est la conséquence de maladies ou d’ opérations pulmonaires qui ont « amputé » une partie importante des surfaces d’ échange respiratoires : obstruction bronchique par cancer, infections, maladies respiratoires…
Ces malades sont d’ une fragilité extrême : ils vivent en permanence avec des taux sanguins  d’ oxygène bas (certains nécessitent même une oxygénothérapie à domicile pour survivre, continue ou par périodes) et des taux de gaz carbonique élevés. On comprend donc que la moindre infection, le moindre effort puisse rompre l’ équilibre respiratoire dans lequel ils vivent, précipitant une insuffisance respiratoire aiguë

  • l’ insuffisant respiratoire chronique qui fait une insuffisance respiratoire aiguë a toujours une dette d’ oxygène très importante : l’ oxygénothérapie à fort débit s’ impose donc en urgence, même si la sensibilité à l’ oxygène de ce type de victimes peut avoir des effets paradoxaux (pauses respiratoires); la surveillance du malade permettra d’ adapter le traitement : on passera de l’ inhalation à la ventilation artificielle si nécessaire…
  • une intervention chez un IRC pour une autre cause qu’ une détresse vitale impose par contre d’ être très prudent dans l’ oxygénothérapie : débit limité à 3 l/min. en l’ absence de dette en oxygène manifeste.

2 L’ intervention pour un IRC

2-1 Bilan

  • antécédents du malade (respiratoires, cardiaques)
  • circonstances de l’ appel (effort, infection, intoxication, traumatisme…)
  • traitement habituel du patient (débit d’ O2 à domicile)
  • autres signes présentés : cyanose, sueurs, bruit respiratoire,…
  • température

2-2 Décision . la décompensation d’ une IRC impose une médicalisation.

3 Les conseils

  • malade au repos strict, demi-assis s’ il est conscient.
  • en cas de décompensation : inhalation d’ oxygène à fort débit (15 l/min.) avec surveillance de la fonction ventilatoire et ventilation artificielle (avec même débit d’ oxygène) si la ventilation devient inefficace (pauses > 10 sec.)
  • en l’ absence de détresse, prudence sur l’ oxygénothérapie.

4 A savoir

On meurt de dette en oxygène, jamais du contraire.

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